
À la croisée entre développement économique, création d’emplois, inclusion bancaire et insertion professionnelle et sociale, le microcrédit désigne généralement en Europe des prêts inférieurs à 25 000 euros, octroyés à des personnes exclues des circuits bancaires classiques en vue de les aider à créer ou développer leur entreprise. Soutenu par les pouvoirs publics, il a connu une importante dynamique de croissance depuis le début des années 20001. Si le microcrédit professionnel demeure relativement modeste en volume et en nombre de prêts accordés chaque année en France, celle-ci figure néanmoins parmi les pays de l’Union européenne où le microcrédit est le plus développé.
Dans ce contexte, cette note présente les résultats d’une enquête réalisée en 2013 par le Bureau international du travail, en partenariat avec le Commissariat général à la stratégie et à la prospective et la Caisse des Dépôts. Cette enquête porte sur l’activité, l’emploi et le parcours professionnel de 4 204 entrepreneurs ayant créé ou repris une entreprise en 2010, avec le financement et/ou l’accompagnement de l’un des principaux réseaux associatifs nationaux d’aide à la création en France. Les résultats montrent un taux de pérennité élevé des entreprises trois ans après, ainsi qu’une insertion professionnelle durable pour les créateurs ainsi soutenus. Si les conditions d’exercice de l’activité peuvent être difficiles les trois premières années, et si l’accompagnement postcréation fait parfois défaut aux yeux des créateurs, cela n’empêche pas une forte satisfaction vis-à-vis de l’expérience de la création, et la reconnaissance du rôle utile joué par le réseau.
Sommaire de la Note d’analyse 13 – Le microcrédit professionnel et l’accompagnement à la création d’entreprise en France : quel devenir des créateurs sur le marché du travail trois ans après ?
- Présentation du microcrédit professionnel en France
- Microcrédit professionnel et accompagnement à la création : quel devenir des créateurs sur le marché du travail trois ans après ? Résultats d’une enquête auprès des créateurs financés et/ou accompagnés en 2010 par les cinq grands réseaux associatifs d’aide à la création d’entreprises